Vendredi 4 décembre
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22:36
J’ai appris à admirer les gens décontractés. Quand je suis heureuse j’ai toujours l’air
décoiffée, c’est-à-dire, je n’ai pas le temps pour rester longtemps devant le miroir pour regarder mon profil, mon rien.
Finalement je me sens sans souci. Je vis intensément. Mon monde, ce monde fou, où je ne
me fais plus de souci si je grossis ou si je mincis, je vois la beauté dans des choses qui sont bon marché.
Ça ne m’intéresse plus si le soleil qui illumine mon visage va me créer des rides ni si
le vent va sécher mes cheveux. L’important c’est que je sois bien dans ma peau, c’est-à-dire, quand je pratique le sexe, j’aime ce que je fais. Quand je conduis, j’aime ce que je fais. Quand je
prends la douche, je chante. Quand je suis devant l’ordinateur, j’écoute de la musique. Quand j’enlève mes habilles, je me donne. Oh ! J’adore me donner. Donner mes caresses, toucher mes
amours avec mes mains, mes cheveux, ma bouche. J’aime passer doucement ma poitrine sur son corps dénudé, quel délice.
À ce moment-là je ne sais même pas dans quel état je me trouve, je crois que je suis
hors de moi, alors SVP ne me regarde pas de travers puisque je me trouve dans ma sensualité absolue et vous pouvez être sûr que je suis heureuse à ce moment-là. Si vous me regarder et que vous me
voyez décoiffée imaginez que je suis assise dans une balançoire et que mes cheveux se balancent en même temps. Vous pouvez me toucher, me décoiffée encore que je me trouve toujours sensuelle, que
je suis dans mon bel état, que ma beauté suit mes mouvements et que mes yeux brillent même quand je suis déplié.
L’important c’est que, quand je me regarde dans la glace, je vois la femme que je suis,
la femme qui se donne, qui embrasse, qui dance, qui aime les bonnes choses, qui s’habille, pas pour être belle, mais pour se sentir bien avec elle-même.
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